une cage en liberté dans l'air
me garde chaque nuit
me force
à respirer plus haut que le toit
de ma tête
à me déposséder de mes rêves
pour y transplanter les siens
sous la cage et dans le détroit
je respire plus fort je
respire un autre
qui respire pour moi
et fait monter dans l'écluse
des rêves de sang , de contorsions
noires,
de danses analphabètes
de contrepéteries sans fond
Jacques Dupin
in Le Grésil